Uribe accusé de crime de guerre.

La libération d’Ingrid Betancourt n’en finit pas de déclencher des polémiques. Sa libération, souhaitable, avait déjà un goût amer, mais les conditions de sa libération semblent de plus en plus invraissemblables.

Déjà, nous avions remarqué que la libération d’Ingrid intervenait dans un contexte plus que douteux (liens d’Uribe avec les paramilitaires, problèmes avec la cour constitutionnelle). A. Uribe se retrouvait dans une situation trés inconfortable et a peut être utilisé cette libération pour faire oublier ces problèmes (Voir article: Uribe cet escroc).  De même, le militaire qu’embrassa Ingrid Bétancourt était un officier au parcours jalonné de massacres de civils et interventions policières musclées (Voir article: Le militaire qu’embrassa Ingrid était un criminel).

Mais voilà que nous apprenons que cette intervention militaire était un crime de guerre selon la convention de Genève. En effet, les militaires colombiens ont utilisé le sigle de la croix rouge pour mener à bien leur opération secrète. Cette utilisation militaire du sigle de la croix rouge remet en cause la confiance (déjà bien réduite) que peut avoir la guérilla des FARC vis à vis du gouvernement. En outre, cette décision d’A. Uribe d’utiliser un tel sigle va conforter les FARC dans leur vision d’un pouvoir autoritaire qui ne respecte ni la loi, ni les conventions internationales, prêt à violer la souveraineté des pays limitrophes, à soutenir les organisations paramilitaires et à utiliser tous les subterfuges possibles pour les attaquer et détruire. Il conforte la vision des FARC d’un pouvoir, qui, s’ils renoncent à la lutte armée, ne respectera pas ses accords, qui comme dans les années 80 massacrera allègrement toutes les personnes voulant retourner à la vie civile. Cette intervention remet en cause la confiance que pouvaient avoir les FARC en la croix rouge et provoquera sans aucun doute une plus grande méfiance des FARC envers cette organisation, au détriment des autres otages et prisonniers détenus par l’organisation.

Bref, la méthode Uribe applaudie par certains médias est celle de l’illégalité, du mépris des frontières et de la criminalité. Le président colombien est ce que les romains appelaient un "barbare" c’est à dire celui qui vit en dehors du régime de la loi. 

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