Le maire de la ville de Santa Cruz, l’autonomiste Percy Fernandez, a dit hier : "Je demande aux forces armées de renverser le président de la République".
Ayoreos, ese ejjas, guarayos, chiquitanos, tacanas, chipayas, mojeños, yuquis, aymaras, quechuas, weenhayek, guaranis, sirionós et autres représentants des 36 peuples indigènes de Bolivie ont défilé hier aux côtés des soldats pour célébrer le Jour de l’Armée. Sur l’avenue Beijing, à Cochabamba, le président Evo Morales a dit que dans plusieurs régions est vécue une "dictature civile" : "Les gouvernements militaires des années 70 ont été substitués par quelques groupes qui prennent des cours électorales, des aéroports, tirent sur des autos de ministres. Je fais appel au peuple bolivien pour défendre la démocratie et participé au référendum révocatoire. Celui qui sert le peuple n’a pas de peur du peuple". Dans les derniers jours, des comités civiques ont prit des aéroports pour éviter l’arrivée de Morales ou de ses fonctionnaires. Hier c’était ceux de Riberalta, dans le département du Beni, et celui de Cobija, dans le Pando. Le ministre de de la Présidence, Juan Ramon Quintana, dont l’auto a été la cible de tirs mardi dans la capitale du Beni, a dit que l’opposition a "une stratégie maintenant non plus dirigée a empêché le référendum a empêché, mais qu’elle cherche la déstabilisation de l’ordre constitutionnel, à faire tomber la démocratie". (…)
Podemos, qui contrôle le Sénat, a surprit la Bolivie il y a trois mois quand il a approuvé – sans changer une virgule – la loi du référendum élaborée par le MAS et destinée à nuire aux préfets de la Demie-lune (départements qui revendiquent leur autonomie). Le pourcentage pour révoquer une autorité devait égaler ou dépasser les voix des élections de 2005. De cette façon, les préfets étaient obligés de récolter jusqu’à 60 pour cent de Oui pour se maintenir en place, ce qui était impossible parce qu’aucun n’avait assumé avec plus de 50 pour cent. Cette règle du jeu qui afflige tant l’opposition avait menacé la tenue de la consultation, jusqu’à ce que la semaine dernière, la Cour Nationale Électorale (CNE) ait fait une "modification technique" de deux articles de la loi. Selon ces changements, l’autorité sera sera révoquée ou ratifiée avec 50 pour cent plus une voix. Sebastián Ochoa, Pagina/12, 08 août 2008. Traduit par http://amerikenlutte.free.fr |
L’opposition bolivienne appelle au coup d’état avant le réferendum révocatoire.
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