Evo Morales organise un réferendum révocatoire le 10 août. Celui-ci se déroulera dans un climat extrêmement tendu : l’hélicoptère présidentiel s’est écrasé dans des conditions toujours obscures, un attentat a été commis contre Juan Ramón Quintana, membre du gouvernement de Evo Morales, alors que les tensions ethniques et économiques sont à leur paroxisme, des indiens ont été agréssés, des grêves ont dégénéré et certains policiers n’obéissent plus aux ordres du gouvernement. A cause de ce climat de violence, Chavez et C. Kirchner ont du renoncé à leur voyage en Bolivie et même Evo Morales n’a pas pu accéder librement aux territoires de l’est bolivien. Ce dernier a été obligé d’annuler la moitié de ses déplacements dans le pays.
Pourtant, Evo Morales reste populaire dans les classes pauvres et indiennes. Il semblerait qu’il puisse égaler l’excellent score présidentiel de Chavez, c’est à dire recueillir plus de 60% des suffrages. Les dernières enquètes (sérieuses) donnent un chiffre compris entre 55% et 61% de votes en faveur du président en place. Reste que toutes celles-ci sont sujet à discussion car réaliser une enquète en Bolivie dans le contexte actuel est périlleux. Seules les urnes diront si "Evo" pourra rester au pouvoir. Rappelons que Evo Morales devra recueillir plus de 53% des votes, score de l’élection présidentielle, pour ne pas être révoqué (Merci à Thomas pour ces informations sur la Bolivie).