Fin du délai.

J’avais oublié en raison de la nationalisation de la banque Santander de la part du gouvernement Bolivarien de préciser que pour cette nationalisation Chavez ne possédera pas les pleins pouvoirs. En effet, depuis jeudi Hugo Chavez ne dispose plus de la possibilité de publier des "décrets-loi". Le président bolivarien avait reçu du Congrès il y a 18 mois les pleins pouvoirs dans 11 des domaines les plus sensibles de la politique nationale. Il est possible que Chavez demande au congrès de renouveller sa confiance et auquel cas il pourra nationaliser sans grande difficulté la banque.

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Le Mexique dans CQFD

Un petit article sur la commune d’Oaxaca d’Amérikenlutte qui me parait fort intéressant… Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
 

BARRICADES : « ELLES SONT DANS NOS CŒURS »

OAXACA : SOUS L’OMBRE FRAÎCHE DE L’ASSEMBLÉE

Mis à jour le :15 juillet 2008. Auteur : George Lapierre.
CONVERSATION AVEC RUBÉN VALENCIA ET DAVID « EL ALEBRIJE » VENEGAS

Il y a deux ans, dans le Sud du Mexique, la ville d’Oaxaca était secouée par une insurrection civile sans précédent. Parti d’une grève d’instituteurs, ce mouvement de masse déboucha sur une expérience d’émancipation sociale passionnante : ignorer les pouvoirs établis, s’emparer des radios et télévisions locales et construire une autre réalité autour des barricades et des assemblées. Deux ans après, que reste-t-il de cette Commune, violemment réprimée en novembre 2006 ? Pour CQFD, Rubén Valencia et David Venegas, conseillers de l’APPO [1] et membres de VOCAL  [2], reviennent sur cette rébellion et son actualité.

Quels sont les moments forts du mouvement social d’Oaxaca commencé en juin 2006 ?
Rubén : Il existe ici une tradition historique qui veut que,quand les gens ne trouvent pas de solution à leurs problèmes chez eux,ils se rendent sur la place centrale de la capitale de l’État afin de les rendre visibles aux yeux du monde. Cela n’a pas commencé avec Ulises Ruiz [3]. Ce qui a débuté le 14 juin 2006, c’est la partie non écrite de cette histoire. Trois jours après, profitant de l’effervescence populaire,différents partis et syndicats forment un cartel d’organisations. Non pas une assemblée, mais une espèce de front unique contre le néolibéralisme, dont les dirigeants se considèrent comme l’avant-garde du peuple. Cette structure rigide sera dépassée dans différents espaces,l’exemple le plus clair étant les barricades. Déjà,quand cela s’appelait encore l’Assemblée populaire d’Oaxaca, beaucoup soulignaient que ce mouvement n’était pas né en 2006, qu’il y avait eu San Blas Atempa, Xanica, Loxicha [4], de nombreuses luttes locales. Que c’était une nouvelle étape et qu’il ne s’agissait pas d’un seul peuple mais aussi des peuples indigènes et que de fait la majorité de ces peuples se gouvernent déjà par l’assemblée. La structure de cartel, de coordination provisoire n’a pas convaincu. Car la tradition de lutte des peuples d’Oaxaca s’appuie sur les assemblées.

Lire la suite dans le CQFD n°58, juillet 2008, actuellement en kiosque.

[1] Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca.

[2] Voix oaxaquéniennes construisant l’autonomie et la liberté, regroupant la frange antiélectoraliste de l’APPO.

[3] Le 14 juin 20006, Ulises Ruiz, gouverneur autoritaire et corrompu, lance une brutale opération policière contre des milliers d’instituteurs en grève qui campaient sur la place centrale d’Oaxaca. Scandalisée,la population chasse les forces de l’ordre et réoccupe le centre-ville avec les instits. C’est le début de six mois de « mise en commune » (cf. CQFD n° 37, 38, 39, 47 et Hors-série janvier 2007).

[4] Localités et régions où le caciquisme est battu en brèche par une dynamique de démocratie directe ignorant le système de représentation officiel.

http://www.cequilfautdetruire.org/spip.php?article1752

ZAPATISME URBAIN

GUÉRILLA DE LOCATAIRES À EAST HARLEM

Mis à jour le :15 juin 2008. Auteur : Nicolas Arraitz.

Zapata est dans la Pomme ! En avril, Juan Haro, porteparole provisoire du Movement for Justice in El Barrio (MJB), a quitté New York pour une tournée de sensibilisation en Europe. Il raconte à CQFD l’histoire exemplaire de cette assemblée de locataires en lutte qui a adhéré à la Otra campaña lancée au Mexique par l’EZLN en 2006.

LE VILLAGE VOICE, journal de New York marqué à gauche, a publié la liste des dix « pires proprios » de Manhattan. Parmi eux figure le malchanceux Steven Kessner. Malchanceux, ce multimilliardaire l’est assurément. Propriétaire de quarante-sept immeubles de East Harlem (alias Spanish Harlem ou El Barrio), il a été contraint de s’en séparer à cause d’une bande de vanu- pieds, pour la plupart sans papiers, mexicains et femmes… Cette bande organisée a un nom : Movement for Justice in El Barrio, une assemblée de locataires au fonctionnement horizontal qui s’inspire des idées zapatistes. « Au début, nous étions quinze familles », raconte Juan. « Quinze familles menacées d’expulsion par Kessner, qui voulait rénover et attirer des gens plus fortunés. En accord avec la mairie, qui oeuvre à un processus de gentrification des quartiers populaires de Manhattan. » La plupart latinos sans existence légale, ces familles enduraient des conditions de logement lamentables : pas de chauffage, des plafonds qui s’effondrent, de la peinture au plomb sur des murs humides… « Aujourd’hui, nous sommes plus de quatre cents familles, regroupées dans trente comités d’immeuble. Chaque comité est autonome et choisit sa propre stratégie : manifs, recours légaux, campagnes de dénonciation contre le proprio ou la banque hypothécaire, tournées de sensibilisation… » Beaucoup sont des vendeurs ambulants, avec ou sans licence, qui gagnent leur vie sur les trottoirs de Harlem.

95 % des locataires de Kessner sont des immigrés. Les petits Blancs, les Afro-Américains et les Portoricains occupent en général les logements sociaux appartenant à la mairie.Dans les quartiers voisins de Center et West-Harlem,où la population est majoritairement noire, les gens subissent aussi cette politique d’expulsion des pauvres.« Mais par tradition,les formes de résistance sont plus institutionnalisées,soumises au clientélisme politique. Nous, nous ne voulons pas collaborer avec les politiciens, car nous savons qu’ils ne prendront jamais de décisions favorables à ceux d’en bas,sauf si on les y oblige.Mais nous avons proposé de coordonner toutes les résistances de Harlem. » Et pour la première fois, une journée de mobilisation a réuni les trois zones du quartier, dénonçant les expulsions et la corruption des conseillers municipaux impliqués.

Comment le MJB en est-il arrivé à adhérer à l’Autre campagne lancée par l’EZLN, un groupe armé basé dans l’extrême sud du pays voisin ? « Nous sommes une majorité de Mexicains, beaucoup venant du Sud (Oaxaca, en particulier),mais sans expérience de lutte. Nous avons étudié le passé des luttes sociales. Les Young Lords (jeunes Portoricains qui, dans les années 70, s’étaient inspirés des Black Panthers pour défendre leur quartier des dealers et de la police), l’APPO (Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca) et l’EZLN, entre autres.Certains d’entre nous croyaient ce que racontent les médias, que les zapatistes sont des narcotrafiquants, des guérilleros guatémaltèques infiltrés,des violents… Découvrir la richesse du discours zapatiste a été une puissante mutation de notre assemblée. »

Car au-delà de la lutte contre la spéculation, le MJB veut participer à la transformation du Mexique, puisque « c’est à cause de l’injuste répartition des richesses là-bas que nous avons été poussés à émigrer ». Voilà comment cette assemblée d’immigrés a écrit une lettre à l’EZLN pour lui annoncer qu’elle se reconnaissait dans la Sixième déclaration de la forêt lacandone. Et c’est ainsi qu’East Harlem a connu une mobilisation remarquée contre la répression des paysans d’Atenco en mai 2006. « Nous sommes en train d’inventer une sorte de zapatisme urbain », avance Juan. « Le zapatisme n’est pas une nouvelle idéologie, ni un remix de vieilles idéologies. Le zapatisme n’existe pas, c’est un pont pour ceux qui veulent traverser d’une rive à l’autre. » Cette profession de foi figure en bonne place sur le site du MJB. « Nous voulons construire une base sociale stable dans le quartier. Après deux ans d’existence, nous avons voulu jeter des ponts en direction d’autres organisations de locataires, d’autres luttes, d’autres communautés. Notre rencontre du 26 octobre 2007 a réuni vingt-six organisations de New York et d’autres états. » Lors de cette journée portes ouvertes, on a vu venir notamment des collectifs de Chinatown. « Il ne s’agit pas seulement de lutter contre les expulsions, mais d’inventer une nouvelle façon de vivre ensemble, avec les Chinois, les Portoricains, les Noirs… Dans les immeubles qui se joignent à nous, nous essayons toujours de faire tomber les barrières entre ethnies, et aussi entre hommes et femmes. Nous montons des équipes multiraciales pour aller faire du porte-à-porte. Nous encourageons la participation des femmes malgré les réticences des maris. » Et, de fait, il y a une majorité de femmes parmi les militants les plus actifs.

Le MJB a subi de nombreuses attaques : campagne de dénigrement dans la presse, agressions physiques, tentatives de corruption d’activistes les plus en vue… Mais il y a un an,fatigué de lutter,Kessner a cédé ses quarante-sept édifices à un promoteur britannique nommé Dawnay Day Group, dont le siège social se trouve à Londres. La lutte continue… S’inspirant des diverses consultations populaires organisées par les zapatistes au Mexique,le MJB a organisé une consulta à East Harlem. Près de deux mille foyers y ont participé, donnant comme priorité aux futures actions les revendications salariales et la pression sur le consulat mexicain pour accélérer l’octroi d’un numéro d’immatriculation aux sans papiers (qui leur permet ensuite de s’inscrire à la Sécurité sociale US). « Nous voulons inventer une forme de démocratie réelle, proche de la rue et de la vie quotidienne des gens », conclut Juan.

Article publié dans CQFD n°57, juin 2008.

http://cequilfautdetruire.org/spip.php?article1774

 

INTERVIEW DE JOHN HOLLOWAY

LE MONDE SANS LE POUVOIR

Mis à jour le :23 juillet 2008. .
Propos recueillis et traduits par Julien Bordier et Juliette Goudeket
Changer le monde sans prendre le pouvoir [1] a suscité de violentes réactions à la gauche de la gauche. La thèse défendue contrarie : penser la révolution en terme de parti et de prise de pouvoir mène à un échec inévitable. Discussion avec John Holloway, philosophe irlandais installé au Mexique depuis 1991…

Hello John, tu es proche des zapatistes, à ton avis que peut apporter la théorie politique à un mouvement comme le leur ?
John Holloway : Antonio García de León [2] a fait remarquer dès les premiers jours de l’insurrection zapatiste que cette révolte venait de l’intérieur de nous-même. En disant qu’ils veulent construire un monde nouveau sans prendre le pouvoir, ils nous ont lancé un défi pratique et théorique. Les tentatives pour changer le monde en prenant le pouvoir ont échoué. Alors comment s’y prendre ? Il n’y a pas de modèle préexistant.

Ici, en pleine commémoration de 68, la gauche semble incapable de penser les émeutes des cités, mais aussi le refus du travail salarié.
La gauche traditionnelle conçoit la lutte de classes comme une lutte entre le travail et le capital. Elle oublie que Marx insistait sur le caractère ambivalent du travail comme une clef pour comprendre le capitalisme. Il faisait la distinction entre le travail aliéné ou abstrait et l’activité vivante consciente ou travail utile – ce que je préfère appeler le « faire ». 1968 était avant tout une révolte contre le travail aliéné, la révolte du « faire » contre le travail. En 1968, il devient clair que la lutte contre le capital est avant tout une lutte contre le travail. Au lieu de penser la lutte de classes en termes de « travail » contre « capital », il faut la penser en termes de « faire » contre « le travail et donc le capital ». Voilà le défi : comment développer ici et maintenant une vie où nous pourrions faire ce que nous considérons comme nécessaire ou désirable, au lieu d’abandonner nos jours à un travail qui produit le capital ? C’est pourquoi l’idée de « chômeurs heureux » est si importante. En Argentine, les piqueteros [3] les plus radicaux ne se battent pas pour l’emploi, mais pour une vie consacrée à « faire » ce qu’ils considèrent important. Si nous refusons de travailler c’est parce que nous voulons faire quelque chose de mieux de nos vies : rester au lit, sortir faire un tour avec le chien, jouer de la musique, organiser une révolution, qu’importe… Notre refus ouvre la porte à un « faire-autrement  », et ce « faire-autrement » est l’avant-garde de notre lutte contre le capital. Cette lutte n’est pas seulement de la négation, mais de la négation-et-création,la création de quelque chose qui ne colle pas avec le capitalisme.Tant que nous ne parlons que de refus, nous autorisons le capital à fixer le planning.

Mais comment affirmer nos résistances, de l’émeutier de cité au chômeur qui se lève tard, face aux vieilles catégories de pensées ?
Nous avons tous nos hauts et nos bas, et parfois on se sent perdu, en particulier parce que nos luttes sont fragmentées. Je vois ça en termes de création de failles, d’espaces ou de moments dans lesquels nous disons : « Ici, dans cet espace ou ce moment, nous ne ferons pas ce que le capital veut que nous fassions. » Des failles plus que de simples espaces autonomes. Les failles s’agrandissent, courent, se creusent. Ces failles sont les espaces du « faire contre le travail ». Si, comme la gauche traditionnelle, nous sommes aveugles à cet antagonisme, tout le reste suit : l’État, le pouvoir, le progrès, etc.

Pour toi, la prise de pouvoir est donc forcément un échec pour un mouvement qui souhaite changer le monde…
Je distingue deux types de pouvoir, le « pouvoir- sur » (le pouvoir du capital, le pouvoir de l’État…) et le « pouvoir-faire » : notre pouvoir de créer, de faire des choses, qui est forcément un pouvoir social puisque notre « faire » dépend toujours du « faire » des autres.Rejeter l’idée de prendre le pouvoir ne nous met pas dans un vide. Au contraire, cela signifie que nous ne devons pas prendre le « pouvoir-sur » mais construire notre « pouvoir-faire. »

Dans ton livre, il est beaucoup question d’identités. Que t’inspire le repli identitaire ?
Le capitalisme nous pousse à nous identifier aux rôles qu’il nous fait jouer. Le mouvement contre le capital est nécessairement anti-identitaire. Un mouvement qui dit : « Non, nous sommes plus que ça ! » Si on dit seulement « nous sommes noirs, nous sommes femmes, nous sommes gays, nous sommes indigènes », alors on est piégé dans une logique qui nous réintègre dans la domination. Nous avons besoin de dépasser nos identités, d’affirmer et de nier dans un même souffle : nous sommes noirs et plus que cela, nous sommes femmes et plus que cela. Dès leur soulèvement, les zapatistes ont dit qu’ils se battaient pour les droits des indigènes mais aussi pour la création d’un monde nouveau basé sur la reconnaissance de la dignité.

Qu’est-ce qui peut donc nous rassembler ? Où se trouve notre force ?
Notre force, c’est que nous sommes des personnes ordinaires. C’est la chose la plus profonde que les zapatistes disent : « Nous sommes des hommes et des femmes, des vieux et des enfants ordinaires, donc nous sommes rebelles. » Si l’antagonisme central est entre le « faire » et le travail, la contradiction centrale du capitalisme est donc la frustration. La frustration engendrée est probablement l’expérience la plus profonde que nous partageons tous et toutes. Elle se transforme en explosions et nous apprend le langage de la révolte.

Articla publié dans CQFD n°57, juin 2008.

[1] Changer le monde sans prendre le pouvoir, Syllepse, 2008.

[2] Historien, auteur de Resistencia y utopia, Era, 1998.

[3] Piqueteros : mouvements de masse rassemblant les chômeurs d’un quartier ou d’une banlieue.

[cspcl] Lire CQFD

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seléction de vidéos sur la colombie.

Pas beaucoup de films dans cette catégorie… mais la section va petit à petit s’enrichir. Un documentaire trés bon mais que je n’ai pas trouvé sur internet est "bienvenue en Colombie". 

 

Crimes d’état et résistance civile en Colombie:

Conférence M. Lemoineet Hernando Calvo-Ospina à Marseille:

<embed src="http://www.dailymotion.com/swf/x502im" type="application/x-shockwave-flash" width="320" height="256" allowfullscreen="true" />    <p>    <a href="http://www.dailymotion.com/video/x502im_colombie-histoire-du-terrorisme-det_news">Colombie, Histoire du terrorisme d’État-3ème partie</a><br />    Vidéo envoyée par <a href="http://www.dailymotion.com/pantuana">pantuana</a>    </p>    <p>    Colombie Histoire du terrorisme d’État en 3 parties

1ère partie:
http://www.dailymotion.com/pantuana/Calvo-Ospina/video/x502zv_colombie-histoire-du-terrorisme-det_news

2ème partie :
http://www.dailymotion.com/pantuana/calvo-ospina/video/x502rb_colombie-histoire-du-terrorisme-det_news

 

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« Banco de Venezuela » sera nationalisée.

Hugo Chavez a annoncé ce vendredi la nationalisation de "banco de Venezuela", propriété du groupe Santander. Chavez veut en faire la banque socialiste au service des "petits épargnants" et pour l’investissement communautaire. Cette nationalisation aura pour objectif de contrôler une masse monétaire qui échappe en partie à l’état, permet l’évasion fiscale, et le développement du marché noir; l’autre but de cette nationalisation, en plus de l’aspect symbolique (en raison du nom), anoncé est de financer les projets de développement des petites entreprises et projet communautaires. En outre, les banques offrent plus de facilités d’emprunts aux grandes entreprises ou aux investissements à l’étranger qu’aux petites entreprises et projets de développement endogènes. La nationalisation va dans le même sens que les projets d’aide à l’investissement productif comme les missions "Che Guevara" ou Banmujer.

 Le principal problème de cette nationalisation reste l’attitude du groupe Santander qui a nié sa volonté de vendre "Banco de Venezuela", Chavez déclare avoir les preuves que celui-ci souhaitait la vendre à un riche industriel vénézuélien. "Attention!" s’est ensuite exclamé le président bolivarien, "une guerre médiatique internationale contre ma personne et envers le Venezuela va maintenant commencer" afin de délégitimer son action.

 La nationalisation montre peut-être la volonté du président de toujours s’inscrire dans une action légale mais qui vise à changer rééllement le système capitaliste vénézuélien. Jusqu’à présent l’enfant de sabaneta avait affiché un fort volontarisme dans la gestion des conséquences néfastes du système libéral sans remettre en cause les fondements de ce système. Les récentes nationalisations (SIDOR, EDC…), même sans aucune expropriation, sont un tournant qui pourrait permettre au président d’aller plus loin dans ses initiatives gouvernementales en faveur du socialisme tout en respectant la démocratie.  Du moins, espérons le.

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Dernière minute: Le Honduras adhère à l’ALBA

L’ALternativa Bolivariana para nuestra America s’enrichit d’un nouveau membre plutôt surprenant: Le Honduras vient d’anoncer sa volonté d’adhérer pleinement à l’Alba. Le Honduras petit pays de 6 000 000 d’habitants n’a pourtant pas le profil d’un adhérant à l’Alba comme pouvait l’être Cuba, le Nicaragua, le Venezuela, la Bolivie, Haiti ou la dominique. Dominé par deux partis de droite le parti nationaliste Hondurien et le parti libéral (au pouvoir avec Manuel Zelaya) qui ont lors de la dernière élection présidentielle eu des programmes sécuritaires assez réactionnaires, la décision du Honduras d’adhérer pleinement à un projet politique, économique et humanitaire ancré à gauche surprend. Certes Manuel Zelaya le justifie par sa volonté de bénéficier d’avantages comparatifs mais nulle doute que les Etats-unis sont outragés par cette décision, qui à elle seule montre que quelque chose est en train de changer en Amérique latine: les Etats-unis gardent un pouvoir de nuisance trés fort mais ne sont plus capable d’imposer à l’amérique latine leur volonté, l’empire aux pieds d’argile vacillerait-il? Ou bien la venue du Honduras sera t-elle un cheval de Troie destinée à détruire l’Alba de l’intérieur? L’avenir nous le dira.

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selection de Videos sur le Venezuela.

Le Caracazo de 1989:

El puente llaguno, claves de un masacre, excellent reportage sur le coup d’état du 11 avril 2002:

La révolution ne sera pas télévisée  sur l’année 2002:

Venezuela Bolivariana sur le gouvernement de Chavez :

Sur les mouvements d’opposition estudiantils: http://www.dailymotion.com/video/x4l6iy_venezuela-nouveaux-visages-meme-obj_news

http://video.google.fr/videoplay?docid=2902300278812223889&q=venezuela&ei=qLSRSKmdKITw2QKdtoyoBQ

 

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Lettre de Chavez à Fidel et la réponse de Fidel

Miraflores, le 26 juillet 2008

Commandant en chef

Fidel Castro Ruz

Cher père Fidel,

Avec la plus authentique ferveur révolutionnaire, reçois un salut martiste et bolivarien, révolutionnaire et socialiste, de celui dont tu te sais et dont tu te sens le Père et le Maître. Au nom de mon peuple, reçois le plus fraternel et le plus émouvant des hommages à l’occasion de la commémoration d’un nouvel anniversaire de l’attaque de la caserne Moncada : de l’assaut du futur qui s’est produit ce mémorable 26 juillet 1953.

J’aurais tant de choses à te dire dans le cadre de cette date importante et radieuse, mais je préfère me limiter à une seule d’entre elles, qui est sans aucun doute, de la plus vive et brûlante actualité. Je fais allusion à ta réflexion parue le 24 juillet 2008 – date anniversaire, évidemment, de la naissance du Libertador Simon Bolivar – et qui porte a pour titre La stratégie de Machiavel.

Je tiens à faire une digression que je juge nécessaire. En réalité -c’est ainsi que je le ressens-, les Réflexions du commandant en chef sont une lecture obligatoire pour les révolutionnaires de Notre Amérique et du monde : quiconque veut appréhender les lignes de force de notre époque doit s’y référer.

Tu apportes, Fidel, une contribution inestimable à la bataille des idées : tu es digne aussi bien de gratitude que d’admiration.

J’ai lu et relu La stratégie de Machiavel avec la plus grande attention depuis qu’on me l’a faite parvenir au Portugal. Ce que j’aimerais relever tout d’abord, c’est clarté et la précision de son écriture, où l’on retrouve ton don enviable de la synthèse. Et ensuite la façon dont ta pensée, en si peu de lignes, parvient à mettre en évidence, une fois de plus, l’impérialisme et sa stratégie systématique de mensonges, de manipulations, et de désinformation.

Il est évident et ton texte est lumineux dans ce sens précis qu’une nouvelle tentative d’agression contre Cuba se profile. Et non seulement contre Cuba : le Venezuela est aussi en ligne de mire. C’est pourquoi l’impérialisme se livre à toute une série de provocations verbales : dans La stratégie de Machiavel tu te charges de les démonter avec intelligence et d’une manière radicale.

Bush, dans sa phase de déclin inévitable, veut rallumer la Guerre Froide. Le fait que la Russie tient à nouveau sur ses pieds rend les faucons furieux et ils ont l’intention, par l’intermédiaire des transnationales de la communication, d’enclencher la touche de la peur. C’est pourquoi les mensonges qu’ils fabriquent contre Cuba et le Venezuela n’ont rien de gratuits.

Face à l’empire et ses menaces, nous devons nous renforcer, tel est mon point de vue, en puisant dans notre histoire et dans ses grands exemples de dignité. C’est la raison pour laquelle nous gardons à l’esprit l’attaque de la caserne Moncada : afin de savoir qui nous sommes et d’où nous venons. Comme le disait le chanteur cubain Noel Nicola, en évoquant la signification vivante et importante du 26 juillet 1953 : Il y a un calendrier rempli de jours 26. Il en est ainsi depuis 55 ans.

Si je devais de nouveau organiser un plan pour prendre la Moncada, je ferais exactement la même chose, je ne changerais rien. Nous avons échoué uniquement du fait que nous ne possédions pas suffisamment d’expérience combative. Nous l’avons acquise par la suite. J’ai voulu rappeler ces propos que tu as tenus à notre ami Ignacio Ramonet : des paroles qui ont suscité chez moi une profonde réflexion car elles renferment un enseignement magistral. Et je veux les joindre à d’autres propos que tu as tenus le 26 février 1986 : Nous vivons une époque qui exige réellement des nerfs d’acier et des politiques ayant la transparence du cristal et la fermeté d’un roc de granit. Ainsi ont été les nerfs de ce peuple héroïque, cerné de bases militaires nucléaires menaçantes et agressives durant des dizaines d’années ; ainsi a été sa politique de paix.

C’est vrai Fidel : une fois encore l’obstination agressive yankee veut non seulement encercler la grande puissance qu’est la Russie, comme tu le dis si bien, mais elle cherche aussi à faire plier tous ceux qui osent élever leur voix dans ces temps de génocide, assombris par l’impunité.

Je suis complètement d’accord avec toi : nous n’avons aucune explication à donner ni à rendre aucun compte à l’empire yankee ; encore moins à lui faire des excuses ou lui demander pardon. Sur ce point précis, et qui n’admet aucune faiblesse d’aucune sorte, le Venezuela fait cause commune avec Cuba. Faire preuve de faiblesse, pour paraphraser Bolivar, serait notre perte.

Nous devons continuer à prendre d’assaut des centaines, des milliers de Moncada, mais guidés par la nouvelle expérience combative qui repose principalement sur les nerfs d’acier qui aujourd’hui, plus que jamais, sont la meilleure arme pour nos peuples : en dépend ce long combat, cette guerre de contention, pour venir à bout d’un fauve dont la plus grande faiblesse réside dans ses coups de pied dans le vide.

Nous n’allons pas lui faire le plaisir, comme nous l’avons démontré lors de la journée fructueuse du 20e Sommet du Groupe de Rio, de citer un seul exemple. Si l’impérialisme, dans son entêtement agressif et forcené, a conçu l’objectif insensé de nous entraîner dans sa chute inexorable, notre force, aujourd’hui plus que jamais, réside dans ton enseignement indispensable : ce qu’il faut, ce sont des nerfs d’acier. Et les nerfs d’acier sont ceux que possède le grand peuple cubain, sous ton inspiration et sous ta direction : les nerfs d’acier sont ceux que possède le peuple vénézuélien qui continue aujourd’hui le chemin tracé par le Libertador Simon Bolivar. Le même chemin suivi par le héros José Marti et auquel tu as donné continuité : celui de l’émancipation et de la rédemption de nos peuples.

Père, frère, ami, camarade : Jusqu’à la victoire toujours ! Nous avons besoin de toi parmi nous encore de nombreuses années, avec l’énergie et la fermeté que nous te connaissons : l’énergie et la fermeté grâce auxquelles, chaque jour, tu es prêt à attaquer la Moncada. Reçois une forte accolade avec l’admiration de toujours.

La patrie, le socialisme ou la mort !

Nous vaincrons

Hugo Chavez Frias

 

 

Fidel Castro Ruz

28 juillet 2008

Il est rentré vendredi de sa tournée en Europe. A peine quatre jours. Volant vers l’ouest, il est arrivé à onze heures du soir à Caracas quand le jour se levait à son point de départ, Madrid. Le coup de fil de Venezuela est arrivé très tôt samedi. On m’a informé qu’il souhaitait me parler ce jour même. J’ai fixé le rendez-vous à deux heures moins le quart de l’après-midi.

 J’ai eu le  temps de noter plus de vingt-cinq points dont on peut traiter sur une ligne téléphonique internationale quand on sait que l’ennemi écoute, et dont le président vénézuélien lui-même avait abordé certains devant la presse. Il était serein, réflexif et satisfait de sa tournée.  Nous avons échangé des vues sur les cours des aliments, le pétrole et les matières premières, les investissements requis, la dévaluation du dollar, l’inflation, la récession, l’escroquerie et le pillage impérialistes, les erreurs de l’adversaire, les risques de guerre nucléaire, les problèmes insolubles du système et d’autres dont il n’est pas besoin de faire un secret. Même ainsi, je n’use qu’exceptionnellement cette voie de communication. Nous avons partagé des détails et des nouvelles. Il n’a pas dit mot de l’excellent message qu’il avait écrit à l’occasion du 26 juillet et dans lequel il analyse ma dénonciation : « La Stratégie de Machiavel ». Je l’ai reçu ce même samedi soir. Les idées de Bolivar se sont réincarnées en Chávez. La seule différence, c’est que les échanges que nous avons eues durant une heure auraient pris des mois à l’époque de Libertador, et sa tournée de quatre jours en Europe, au moins deux ans.

 Je l’ai écouté hier sur Allô Président. Son programme d’investissements est impressionnant. Peut-être n’a-t-on jamais pris autant en charge les désirs et les besoins les plus pressants des gens. On a perçoit déjà des fruits.

 Quand j’ai allumé la télévision le soir, Chávez se trouvait au milieu du public qui encourageait l’équipe féminine de softball en train de disputer la finale d’une coupe face à celle de Cuba. Les Vénézuéliennes ont gagné 1-0. Et, le comble, sans coup de batte ni aucun point de la part des  Cubaines. Le match parfait. Quand la lanceuse vénézuélienne, une jolie fille, a pris conscience de son exploit au dernier retrait, elle n’en croyait pas ses yeux. Et Chávez était là, au milieu de l’équipe en liesse qui sautait sur le terrain, tout près du rectangle du batteur, distribuant des accolades et des embrassades. Si nous n’avions pas été internationalistes, nous en aurions été déprimés. Après y avoir pensé quelques secondes, je me suis réjouis pour lui et pour le Venezuela. Quel homme ! Comment peut-il résister à tant d’efforts ?

Aujourd’hui, c’est son anniversaire. Raúl et moi, nous lui avons envoyé un tableau du Che sortant de terre, une toile impressionnante d’un peintre de Pinar del Río.

Je lui ferai parvenir très tôt ces Réflexions.

 

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Chavez reste un des présidents les plus populaires du monde, mais…

Chavez reste selon le dernier ibérobarometro un des président les plus populaires d’Amérique Latine et du monde malgré 10 ans de pouvoir et une opposition acharnée de la presse internationale et des Etats-unis.

Selon ce sondage réalisé au mois de mai sur prés de 12 500 personnes, Chavez recueille 58% d’opinions favorables, sa gestion en matière d’éducation et de santé est plébiscité par 61% et 53% des personnes intérrogées. La situation économique future du Venezuela semble radieuse puisque 72% des vénézuéliens pensent que celle-ci sera égale ou supérieure à celle de cette année.

Mais ces bons résultats, ne sont pas aussi bons qu’il n’y paraissent. En effet, ces 58% d’opinions favorables sont un recul par rapport au 65% d’opinions favorables que recueillait le président bolivarien au lendemain de l’election présidentielle du 3 décembre 2006. De plus, on assiste à un échec dans la pérennisation du chavisme, le gouvernement est moins populaire que son président par un écart de prés de 4 points, les syndicats n’ont pas l’aval des travailleurs, seuls 21% des sondés leurs font confiance, la presse qu’elle soit privée ou communautaire n’est pas mieux lotie puisque 58% n’ont pas confiance en elle. Il devient urgent que Chavez arrive à changer sa légitimité charismatique en une domination légitime et rationnelle s’inscrivant dans un temps plus long.

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La libération d’Ingrid aurait-elle été prévue?

Aporrea avait publié un article de Pascual Serrano sur les doutes concernant la libération d’Ingrid. Dans une récente entrevue avec un général colombien, El nacional a posé la question sur l’action de deux négociateurs et de leurs liens avec la libération d’Ingrid. Aucune réponse de l’intéréssé.

 Raison suffisante pour publier de nouveau l’article traduit et mis en ligne par le grand soir.

 

Pascual Serrano nous montre qu’ilexiste « des doutes sur le fait que l’armée colombienne a intercepté lalibération pour la présenter comme un succès du gouvernement. Les FARCdéjà avaient exprimé aux délégués européens avec lesquels ils s’étaientréunis leur volonté de libérer les rebelles ».

Bien que le Ministre de la Défense colombien, JuanManuel Santos, ait présenté comme une brillante opération des servicede renseignements militaires la libération d’Ingrid Betancourt et dequatorze autres prisonniers des FARC, la réalité est que cela s’estproduit justement quand deux délégués européens, le français Noel Sáezet le suisse Jean Pierre Gontard, étaient entrés en contact avec ladirection de la guerilla pour mettre en oeuvre la libération. Les FARCavaient déjà exprimé leur intention à cet égard et le gouvernementavait autorisé les contacts qu’il suivait de très près.

Le premier juillet dernier, un communiqué de l’Exécutifcolombien, lu par le secrétaire de presse du palais présidentiel, CésarMauricio Velásquez, signalait que deux émissaires européens « étaiententrés en Colombie au cours des derniers jours et avaient demandé auGouvernement l’autorisation pour se déplacer en vue d’une rencontredirecte avec le secrétariat (cúpula) des FARC, autorisation que le gouvernement a accordée ».

Le journal espagnol El País a également repris l’information le même premier juillet.

« Selon les médias colombiens, Bogotá aautorisé la réunion de deux négociateurs européens pour revoir lesconditions pour de futures rencontres pour discuter le sort desprisonniers des FARC. L’ancien consul de France à Bogota, Noël Sáenz,et le diplomate suisse Jean-Pierre Gontard sont partis au début de lafin de la semaine passée jusqu’à un point de rencontre dans lesmontagnes que le gouvernement n’a pas facilité et ils auraient pus’être déjà réunis là avec les membres du secrétariat de la guérilla,le principal organe de direction, y compris avec le nouveau dirigeantdes FARC, Alonso Cano. »

Selon ce journal :

Les FARC se sont déclarés disposés àlibérer 40 prisonniers, dont Bétancourt (elle a aussi la nationalitéfrançaise), trois étasuniens ainsi que d’autres politiciens, policierset membres de l’Armée colombienne, en échange de prés de 500guérilleros prisonniers. Parmi les prisonniers que les FARC souhaitentvoir libérer, il y a trois extradés aux Etats-Unis. Parmi eux, RicardoOvidio Palmera dit "Simón Trinidad".

Selon le journal français Le Figaro,l’émissaire français Noel Sáez et le suisse Jean-Pierre Gontards’étaient réunis lundi dernier dans la jungle colombienne avec unepersonne proche du nouveau chef des Fuerzas Armadas Revolucionarias deColombia (Farc), Alfonso Cano.

Déjà deux semaines auparavent, des sources proches del’Elysée avaient indiqué que la France avait établi avec succés uncontact avec le nouveau secrétaire des FARC, même si l’ambassadeurfrançais en Colombie l’avait démenti alors.

En Colombie, le journal El Tiempo, proche du gouvernement, a reconnu que deux délégués internationaux avaient pu se réunir avec Alfonso Cano :

Les chargés de mission sont le françaisNoel Saez et le suisse Jean Pierre Gontard, autorisés par leGouvernement pour la négociation avec le groupe rebelle dans larecherche de la libération des prisonniers.

Une source de Casa de Nariñoa confirmé que « depuis trois jours les deux européens avaient entaméles actions pour concrétiser la rencontre » dans une zone nondéterminée.

La même source n’avait pas écarté lapossibilité que la réunion ait eu lieu avec le chef guérillero quiavait remplacé Manuel Marulanda Vélez dit "Tirofijo", qui est mort aumois de mars dernier.

Ceci signifierait que les voies decommunication des FARC, pratiquement fermés depuis la mort de RaúlReyes, le premier mars dernier, ont commencer à s’ouvrir de nouveau.

Le Gouvernement a donné des garanties.

"Le gouvernement a garanti aux deuxnégociateurs de faciliter leurs contacts. Ils leur donnèrent lesfacilités pour que la réunion soit un succès » précisa le fonctionnaire.

De la même source de la Casa de Nariño,on a appris aussi que les deux diplomates allaient demander aux FARCd’accepter la proposition d’une zone de rencontre pour entamer desdiscussions autour d’un éventuel échange humanitaire.

La version du gouvernement colombien sur la libérationest que les militaires infiltrés dans la guérilla avaient trompé lecommandant César des FARC en l’incitant à regrouper les otages et lesfaire monter dans un hélicoptère qui en fait était celui de l’Arméecamouflé, faisant croire au commandant guérillero qu’ils se rendaientlà où ils rencontreraient Alfonso Cano, le plus haut chef des FARC. Ledoute qui germe sur cette version est de savoir si les guerilleros quisurveillaient les prisonniers avaient déjà reçu des consignes surl’imminence d’une libération, ce qui expliquerait leur collaboration sinaive à une transaction si suspecte. Ou jusqu’à quel point lalibération avait déjà fait l’objet d’un accord entre la direction desFARC et les médiateurs envoyés par la France et, au dernier moment,l’armée colombienne a intercepté la libération pour la présenter commeune opération militaire victorieuse.

En réalité, il s’agirait d’une opération similaire à cequi s’est passé lors du bombardement du campement de Raúl Reyes enEquateur. Dans le premier cas, le gouvernement colombien a vu que lalibération était en cours et a préféré éliminer militairement lesporte-paroles de la guérillera quitte à faire capoter la libération,tandis que dans ce cas-ci, ils ont intercepté l’opération en pilotanteux-même la libération pour la présenter comme un succés exclusivementmilitaire et gouvernemental.

Par Pascual Serranowww.pascualserrano.net

 

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Nadie se fue (reportage).

Un excellent reportage sur l’Argentine depuis 2001 est mis en ligne sur google. A voir absolument. 

 

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