225 ans et toujours les mêmes problèmes.

Il y a 225 ans, jour pour jour, Bolivar nacquit dans une richefamille de propriétaire terrien. Le libérateur de l’Amérique latinecombatti avec force et vigueur l’impérialisme espagnol et les partisansdu localisme féderaliste. Aujourd’hui les problématiques du nouveaumonde n’ont pas changé. L’impérialisme des espagnols a été remplacé,comme l’avaient annoncé Bolivar ou Marti, par l’impérialisme masqué desEtats-unis; les rapports d’exploitation issus des structures colonialeset de l’esclavage sont toujours la norme: l’esclavage moderne utilisele salariat et les liens clientélistes comme nouvelles méthodes; lesinégalités territoriales, économiques, et raciales sont encorecriantes; L’Amérique Latine unie, ce rêve démesuré de Bolivar, resteune chimère à cause -en grande partie mais pas seulement- des nouveauxSantander des indes epagnoles que sontA. Uribe ou Calderon.

Et pourtant un souffle de liberté, embrase aujourd’hui le souscontinent. Les descendants de Marti, Bolivar, Sandino, Pancho Villa,Sucre, San Martin ou Mariño luttent pour l’indépendance de "nuestraAmerica". Castro, Chavez, Ortega, Obrador , Correa, Kirchner ou Moralessont aujourd’hui en passe de relever quelques uns des défis que lavague néo libérale des années 90 n’avait pas su et ne pouvait pasrésoudre. Preuve de cette réussite de la gauche pragmatique latinoaméricaine, les résultats des missions vénézuéliennes. En 10 ans,malgré un coup d’état, un "paro petrolero", des menaces dedestabilisation de la part des Etats-unis et de la colombie, ainsi queles opérations de sabotages menées au début du mandat du présidentbolivarien, le taux d’extrême pauvreté a été réduit de 20,6% à 9,4% (et7,9% selon l’INE), l’IDH a augmenté de 0,69 à 0,87, le taux demortalité infantile réduit de 21,4 à 13,9 pour 1000, le taux d’élèvesdu supérieur de 21,8% à 30,2%… Enfin dans le cas du Venezuelal’explication de la croissance pétrolière n’explique rien puisque c’estle secteur non pétrolier qui progresse plus vite que le secteurpétrolier.

A l’inverse la gauche dogmatiquement libérale si elle obtientdes résultats satisfaisant au niveau macro économique peine à enobtenir au niveau social. L’IDH du Brésil n’a augmenté que de 0, 011entre 2000 et 2005, le taux de pauvreté n’a été réduit que de 4 pointsentre 2002 et 2006, alors que son homologue vénézuélien l’a réduite de12 points sur une période équivalente (si l’on considère que durant lecoup d’état et le paro petrolero il ne pouvait agir).

Enfin, ilreste les droites conservatrices du sous continent, bien affaiblieselles gardent néanmoins leur pouvoir de nuisance comme au temps desguerres d’indépendance. Alan Garcia ou A. Uribe, sont aujourd’hui lespions des Etats-unis dans la région. Comme au temps de l’indépendanceles localismes font le jeu de ces conservateurs pro impérialistes àl’image des vélleités indépendantistes des provinces de Santa Cruz enBolivie, ou de Zulia au Venezuela.

Souhaitons que l’histoire nese répète pas. Si la gauche pragmatique gagne aujourd’hui en AmériqueLatine, les sociaux libéraux et surtout les conservateurs ne s’avouentpas vaincus.

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